80ème anniversaire de la libération du cimetière de Ravensbrück - 4 mai 2025

19.05.2025
Discours de la présidente de l'IDE Ambra Laurenzi

Je suis très heureux d'apporter les salutations du Comité international de Ravensbrück, et en particulier de Barbara Piotrowska, Stella Nikiforowa et Ib Katznelson qui étaient des enfants survivants du camp, et de Jewgenia Boiko, née dans le camp, qui vit la tragédie de la guerre à Uckraina depuis trois ans. En 1959, le Mémorial de Ravensbrück a été inauguré, ce que le Comité a vivement souhaité afin d'honorer les camarades décédés et de ne pas disperser la mémoire du lieu de leurs souffrances. À cette occasion, les femmes ont signé une Promesse solennelle qui représente aujourd'hui, pour les deuxième et troisième générations du Comité international, un phare sur les objectifs à poursuivre. Nos mères nous ont demandé de toujours garder dans nos cœurs la mémoire des femmes et des enfants assassinés par le nazisme-fascisme et de veiller à leur message car La vie et l'humanisme doivent triompher des forces de la guerre et du fascisme pour que le bonheur de tous les peuples puisse grandir et que les jeunes générations des cinq continents puissent aller vers un avenir sûr. L'amitié entre les peuples est un engagement pour la paix. Menons cette noble course pour réaliser le bien et le beau dans le monde. Que les négociations internationales soient menées partout avec la volonté sincère de s'entraider. Paix à tous les peuples Paix au monde entier Nous faisons un vœu solennel Ce vœu solennel, aujourd'hui, 80 ans plus tard et à la lumière des événements de ces dernières années, semble devenu utopique, mais exprime en même temps l'urgence d'être entendu. C'est pourquoi l'engagement du CIR devient chaque année plus important, mais aussi plus difficile, et pour y parvenir, l'unité des pays que nous représentons est fondamentale, car nos mères ont traversé la plus grande tragédie du XXe siècle en l'affrontant avec courage et en trouvant souvent la force dans la solidarité. Elles ne se sont pas demandé si le compagnon qui se tenait à côté d'elles, et qui souffrait de la même manière qu'elles, était d'un autre pays, d'une autre ethnie ou d'une autre religion, ou s'il avait des opinions politiques différentes. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'elle était, comme eux, victime d'une discrimination tragique qu'ils ne voulaient jamais voir se répéter. C'est leur enseignement que nous devons honorer en le projetant dans l'avenir pour qu'il ne se perde pas dans les méandres du temps et devienne un avertissement pour les générations futures.